Adriana Karembeu et la Croix-Rouge.
Cette année encore, Adriana Karembeu met son pouvoir de séduction au service de la Croix-Rouge . Plus de quinze ans après le début de sa carrière de mannequin, elle a su dépasser le cadre de la mode pour mettre son image au service de grandes causes.
Samedi 9 et dimanche 10 juin 2007, les bénévoles de la Croix rouge envahiront les rues par milliers. Leur but : recueillir des fonds pour que l'association fondée par Henri Dunant puisse poursuivre son action. Une opération importante pour la Croix-Rouge, qui dépend à 90 % des dons privés. Parmi ces milliers de bénévoles, Adriana Karembeu, ambassadrice de l'association, viendra apporter sa contribution à l'opération. Ces sept dernières années, celle qui s'est fait connaître grâce à sa plastique a mis sa notoriété au service de la Croix-Rouge. Depuis 2003, les campagnes publicitaires destinées à annoncer les actions de l'association mettent en scène la belle Slovaque. L'"effet Adriana" est visible puisqu'entre 2003 et 2006, les fonds récoltés lors de cette grande qhête nationale ont augmenté de 10%, passant de 3,7 à 4 millions d'euros. La Croix-Rouge a su utiliser l'image glamour d'Adriana Karembeu. Cette année, l'équipe de quêteurs coachée par le célèbre manequin va jusqu'à arborer dans la publicité une perruque blonde pour démultiplier avec humour le pouvoir de séduction d'Adriana. La bonne humeur qui transparaît dans les spots régnera assurément dans la rue cette fin de semaine. Sur les quelques 1 050 délégations locales, plus de 120 ont décidé de quêter grimées de perruques blondes.
A trente cinq ans, Adriana Karembeu dispose oujours d'un physique qui attise le regard des hommes et l'envie des femmes. En 2006, le magazine masculin FHM l'a élue femme la plus sexy de la planète. Elle est étudiante à Prague en troisième année de médecine (déjà prédisposée à sauver des vies) lorsqu'elle est repérée. Celle qui s'appelle encore Adriana Sklenarikova devient manequin. Dans la profession, elle est connue pour détenir un record, celui des jambes les plus longues du milieu de la mode, avec 126 centimètres d'un galbe parfait. Pourtant, c'est une marque de soutien-gorge qui parviendra à s'attirer avec succès ses services. Elle devient en 2000 l'égérie de Wonder Bra. Pari gagnant pour la firme, qui vend 240 000 unités dès 2001, soit deux fois plus que l'année précédente. Il est alors aisé de comprendre pourquoi le contrat du mannequin avec la marque de lingerie a été renouvelé à trois reprises. Sa fulgurante carrière de mannequin est lancée, et les plus grands noms de la mode veulent travailler avec elle. Lanvin, Givenchy, Karl Lagerfeld, Thierry Mugler, Gianfranco Ferré et de nombreux autres feront poser ou défiler la native de Brezno. Elle devient un des mannequins les plus connus du grand public et les mieux payés du petit monde de la mode.
L'année 1998 marque un tournant dans la vie d'Adriana Sklenarikova. Les quatre-vingt-dix minutes d'un vol Milan-Paris suffisent pour qu'un coup de foudre amorce son histoire d'amour avec le footballeur Christian Karembeu. Le "cheval fou" ose l'aborder, impressionné ni par sa beauté froide, ni par sa taille. Adriana est séduite.
Quelques mois plus tard, le 22 décembre de la même année, Christian et Adriana se disent "oui" en Corse. Plus qu'un top modèle, Adriana devient alors la supportrice la plus sexy de l'équipe de France de football, au plus fort de l'engouement populaire pour les Bleus. Récents champions du monde, futurs champions d'Europe, les Zidane, Blanc, Deschamps et autres Karembeu soulèvent les foules, et Adriana bénéficie de cet enthousiasme. Dès lors, sa notoriété dépasse les frontières de la mode et du luxe, et Adriana peut faire évoluer ses activités. En 1999, elle se joint à la lutte contre les mines antipersonnel, et l'année suivante, elle rejoint la Croix-Rouge. Sa première campagne promeut la formation aux gestes qui sauvent. Adriana devient elle-même monitrice. L'effet est immédiat. Sa célébrité et la possibilité de la retrouver en formation assurent le succès de l'opération. Elle participera aussi à des opérations menées par Reporter sans frontières, et elle devient marraine de la FIDH, la Fédération internationale des droits de l'homme. Et même quand elle participe à une course de voitures, c'est pour la bonne cause.
Si ses engagements humanitaires et associatifs sont bénévoles, Adriana Karembeu n'oublie pas de développer ses activités professionnelles. Avec son mari, elle gère des restaurants. En 2006, elle a lancé sa propre ligne de soins cosmétiques. Avec le nature qui la caractérise, elle explique qu'elle ne trouvait pas de produits qui lui convenaient, ce qui l'a décidée à prendre le taureau par les cornes. Mais, là encore, Adriana oeuvre pour de nobles causes. Sur chaque produit vendu, un euro devrait être reversé à la Fédération internationale des droits de l'homme.
Devenue une star, Adriana Karembeu a su conjuguer beauté, notoriété - la sienne, celle de son mari et celle de son couple - bonnes actions et activités professionnelles. En réunissant tout cela autour de son nom et de sa personne, elle est devenue une véritable icône. Conséquence, désormais, Adriana est une star reconnue et porteuse de valeurs positives qui n'a plus le droit au moindre faux pas. En février 2007, elle participait à l'émission Vis ma vie sur TF1. Durant quarante-huit heures, elle se glisse dans la peau et dans le sillage de Frédéric Edelstein, dresseur de fauves. L'homme du cirque Pinder-Jean Richard est impressionné par la Slovaque, "bluffé par sa facilité à entrer dans la cage aux fauves, son sang-froid, sa prestance et son enthousiasme."
Malheureusement pour Adriana, la Société protectrice des animaux (SPA) n'a pas porté le même regard sur sa prestation. Immédiatement après l'émission, la SPA s'est fendue d'un courrier rappelant "la soufrance et la mauvaise adaptation" des animaux du cirque et regrettait la participation d'Adriana Karembeu à ce programme.
Pour autant , sa présence sur petit et grand écran n'est pas compromise. En quinze ans, Adriana Karembeu est passée des objectifs des appareils photos à ceux des caméras. Après une expérience télévisuelle sur Rai Uno, la première chaîne italienne, c'est le monde du cinéma qui lui fait les yeux doux. Le réalisateur Jean-Loup Hubert est le premier à faire appel à Adriana pour un long-métrage. Dans Trois petites filles, sorti en septembre 2004, elle campe une danseuse dont Gérard Jugont est l'impresario. Même si le film est resté confidentiel, la carrière de comédienne d'Adriana semble avoir un certain avenir. Elle sera prochainement à l'afiche du troisième volet des aventures du plus célèbre gaulois à moustaches : "Astérix aux Jeux olympiques". Elle y incarnera la sculpturale femme d'Agecanonix, le doyen du village. Faire partie du casting de la production française la plus attendue de l'année, du deuxième plus gros budget de l'histoire du cinéma hexagonal n'est pas rien. Mais en septembre 2007, Adriana tentera de relever un défi autrement plus ardu. Aux côtés de Bernard Tapie, elle sera sur les planches, à l'affiche de Sept ans de réflexion. Au Théâtre du Gymnase, elle succédera à Marylin Monroe, qui tenait ce rôle dans l'adaptation cinématographique de Billy Wilder. Amusant symbole, qu'Adriana prenne la suite d'une autre icône de toute beauté, restée dans les mémoires pour sa personnalité allant bien au-delà de simples considérations physiques.
Et, comme Marylin, sur scène ou à l'écran, quelle que soit sa performance, elle ne pourra pas se fondre, disparaître derrière le rôle. Elle est l'icône, et les spectateurs n'oublieront à aucun moment qu'au-delà du personnage, ils ont Adriana Karembeu sour leur regard. Plus de quinze ans après ses débuts dans la mode, l'image dont le public ne parviendra pas à se défaire n'est plus seulement celle d'une plastique parfaite. C'est aussi celle d'une femme accomplie, belle et généreuse et c'est là que réside le tour de force réussi par Adriana Karembeu.
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(source : Directsoir n° 165, jeudi 7 juin 2007)
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(source : Directsoir n° 165, jeudi 7 juin 2007)