Nancy (54) - basilique Notre Dame de Bonsecours.
Le 5 janvier 1477, sous la bannière protectrice de l'Annonciation, le duc de Lorraine René II bat les armées de Charles le Téméraire. Sur les lieux du combat, il fait construire dans le cimetière des Bourguignons, une chapelle en reconnaissance du Bon Secours de Notre Dame. On y installe une statue en pierre polychrome, oeuvre de Mansuy Gauvain, dès 1505 : elle représente Marie ouvrant les pans de son manteau pour y abriter une vingtaine de petits personnages, agenouillés. A sa droite, on reconnaît des ecclésiastiques, rangés derrière le Pape et à sa gauche, des laïcs à la suite du duc de Lorraine.
Objet de dévoton et source de miracles, cette Vierge de Miséricorde attire rapidement beaucoup de monde. Au XVIIe siècle, les moments difficiles ne manquent pas avec les guerres, les famines ou la peste et l'on se précipite vers le Bon Secours de Marie pour l'invoquer solennellement. Comme on peut le lire sur la plaque de marbre noir, actuellement dans l'église, la ville de Nancy fait le voeux en 1630 "qu'une messe y soit célébrée chaque semaine en l'honneur de Dieu".
Enfin Stanislas, lorsqu'il devient duc de Lorraine, décide de construire à ce même endroit, son mausolée pour le placer sous le patronage de Notre Dame de Bonsecours. La modeste chapelle fait alors place à une église plus importante, celle que l'on voit aujourd'hui, consacrée en 1741. Une statue vénérée de Notre Dame est placée dans l'abside, au fond d'une niche baroque. Pour la couronner, le Pape Pie IX lui offrit un diadème, surmonté d'une croix de Lorraine, tenu par deux anges symbolisant l'un la France et l'autre la Lorraine.
Aujourd'hui encore, l'on continue de venir prier Notre Dame du Bonsecours, en particulier chaque dimanche de Mai et lors des grandes fêtes de la Vierge.
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(source : Chrétiens dans la ville n° 22, juin 2007)
(source : Chrétiens dans la ville n° 22, juin 2007)