Sous le soleil du Grau-du-Roi.

Publié le par Michel Le Fouineur

Au coeur de la Camargue, l'active station balnéaire reste fidèle à ses traditions maritimes et taurines.
Port de pêche au temps de sa fondation par Henri IV, Le Grau-du-Roi l'est toujours quatre siècles plus tard, même s'il est, entretemps, devenu également l'un des premiers ports de plaisance d'Europe avec la création de Port Camargue voici tout juste quarante ans. Cette région où la terre, la mer et le ciel se confondent réussit la gageure de concilier le plue naturellement du monde les traditions et la modernité. Construit à deux pas d'Aigues Mortes, autour du chenal (le grau) reliant les étangs à la mer, le village de pêcheurs des origines a réussi un développement harmonieux, préservant son caractère authentique tout en répondant avec sagesse aux exigences d'une activité touristique de plus en plus florissante. Pour la 21eme année consécutive, ses immenses plages qui offrent aux estivants 18 km de sable fin et doré ont encore obtenu en 2007 le label européen "Pavillon Bleu" Ici pas de murailles de béton en front de mer, mais une ambiance de riante cité méditerranéenne fière de son passé et de ses coutumes.
Au Grau-du-Roi, on est au coeur des paysages de la Camargue, ou graus et bateaux ont toujours rimés, avec chevaux et taureaux. La grande fête locale (du 8 au 16 septembre) leur est entièrement dédiée. Ce sont huit jours de liesse populaire pendant lesquelles le port est livré aux joutes languedociennes et les rues aux abrivados, ces spectaculaires lâchers de taureaux qui voient de puissantes bêtes étroitement encadrées par des cavaliers lancés au galop foncer dans des artères noires de monde. Et, tandis qu'aux arènes de hardis razeteurs tout de blanc vêtus rivalisent de courage pour tenter de décrocher les cocardes sur le front de bêtes fulminantes, les bandas animent le coeur de la ville aux sons des trompettes et des tubas, des tambours et des grosses caisses.
En 1927, Ernest Hemingway avait choisi le Grau du Roi pour sa lune de miel avec Pauline Pfeiffer. Grand amateur de fêtes, de taureaux et de pêche au gros, il y est revenu par la suite. Comme lui, des dizaines de milliers de touristes viennent désormais régulièrement profiter des 300 jours de soleil par an qu'offre ce souriant haut lieu de la Camargue, accueillant en toute saison.
(source : est magazine du 8 juillet 2007)

Publié dans tourisme

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