Actualité - Mme Rachida Dati.

Publié le par Michel Le Fouineur

Après le directeur, trois nouveaux départs au cabinet de Mme Rachida Dati.
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PARIS (AFP), 21:04
 
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Rachida Dati le 28 juin 2007 à Lavaur
Rachida Dati le 28 juin 2007 à Lavaur

Trois conseillers ont quitté le cabinet du ministre de la Justice, quelques jours après le départ de son directeur, ce qui suscite de nouvelles interrogations sur l'atmosphère régnant à la Chancellerie depuis l'arrivée de la nouvelle Garde des Sceaux Rachida Dati.Le conseiller pour les questions pénales, Philippe Lagauche, celle pour le droit des mineurs, Françoise Andro-Cohen, et celui pour les libertés publiques et les questions constitutionnelles, Xavier Samuel, "font l'objet de projets de nomination" dans la magistrature, a déclaré mardi le porte-parole du ministère, Guillaume Didier.Selon lui, ces départs se sont faits "d'un commun accord" avec Patrick Gérard, le remplaçant à la tête du cabinet de Michel Dobkine, qui avait lui-même démissionné vendredi pour des raisons "strictement personnelles", son futur mariage, selon la version officielle.Le magistrat de 51 ans avait d'ailleurs "démenti catégoriquement" des propos que lui avait prêtés L'Est républicain, selon lequel il se serait plaint auprès de ses collaborateurs de se "faire insulter toute la journée".Devant les remous, David Martinon, porte-parole de l'Elysée, avait pris la défense de Rachida Dati, la présentant comme "quelqu'un de très humain" mais "habituée à avoir des exigences élevées".Comme les trois nouveaux partants, Michel Dobkine, un magistrat, est de toute manière tenu à la réserve mais, de sources syndicales concordantes, "ça va mal à la Chancellerie en ce moment" et ces départs sont "révélateurs d'un certain malaise"."Il n'y a pas qu'au cabinet. Un certain nombre de directeurs à la Chancellerie aimeraient bien partir", assure une source syndicale, selon laquelle les trois derniers départs ne sont pas liés à des affaires privées."Françoise Andro-Cohen, par exemple, travaillait avec M. Dobkine à l'Ecole nationale de la magistrature" qu'il dirigeait auparavant, souligne la même source.Selon celle-ci, c'est d'abord la "méthode assez autoritaire" de la Garde des Sceaux qui semble avoir du mal à passer à la Chancellerie, un monde plus habitué aux manières feutrées et aux longues discussions.Le vocabulaire "ferme" employé par exemple dans certaines circulaires aux présidents de cour "passe mal dans le monde judiciaire", relève cette source qui souligne aussi l'émotion suscitée par le comportement de Mme Dati lors de l'installation le mois dernier du comité consultatif sur la carte judiciaire. Sitôt son discours prononcé, la ministre était partie, sans attendre le début des échanges."Ce malaise est-il dû au caractère de Mme Dati, apparemment autoritaire et assez cassante, ou y a-t-il des désaccords de fond sur la politique et les projets en cours, je pense qu'il y a certainement un peu des deux", résume une autre source syndicale.Les départs des conseillers chargés des mineurs et des questions pénales fragilisent en tout cas la Chancellerie au moment où le projet de loi instaurant des peines planchers, avec un volet sur les moins de 18 ans, est en cours de discussion au Parlement.Sans compter l'installation, prévue mercredi, d'un comité d’orientation restreint en vue de l’élaboration de la loi pénitentiaire qui sera débattue en novembre.

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