Laure Manaudou, une femme en or.
Bien sûr, par amour, elle a choisi "l'exil" en Italie. Mais on compte quand même sur la championne préférée des Français pour briller aux J.O. de Pékin.
C'est l'année Manaudou. En fait, cela fait trois ans (depuis les jeux Olympiques d'Athènes) que l'on répète cela. Mais on ne s'en lasse pas. Après les médailles, Laure a désormais gagné la reconnaissance du public. Selon l'indice JDD/Sporever, c'est la sportive préférée des Français. Il faut dire que la jeune femme a de quoi séduire. En quelques années, elle s'est construit un palmarès à faire pâlir n'importe quel champion. Ceux qui l'ont approchée peuvent en témoigner : une seule chose l'intéresse dans la vie, gagner. Elle l'avoue elle-même : en compétition, c'est une tueuse. Et cela depuis toujours.
C'est d'ailleurs ce qui avait séduit Philippe Lucas, l'homme qui l'a entraînée pendant sept ans, jusqu'à leur spectaculaire séparation de mai 2007. Voyant ses qualités sportives et son fichu caractère, il était sûr de faire d'elle une championne olympique. Quand il lui propose ce challenge, l'adolescente n'est effrayée ni par l'ambitieux projet, ni par les cheveux longs et les bracelets au poignet de celui qui veut la mener jusqu'à la plus haute marche du podium ! Laure et ses parents lui font immédiatement confiance. A raison. Avec Philippe Lucas, Laure est à rude école. Levée à six heures, elle enchaîne les longueurs dans un bassin extérieur. Autant dire qu'elle n'a pas vraiment le temps de faire autre chose : ni se passionner pour l'actualité, ni ouvrir un livre. A son grand soulagement (elle déteste les cours d'histoire !), elle a quitté les bancs de l'école à quatorze ans. Les efforts portent leurs fruits. Grâce à son talent et à son rythme d'entraînement intensif, elle obtient, à dix-sept ans, une médaille d'or aux jeux Olympiques d'Athènes. Et ce n'est que le début. Aux championnats d'Europe 2006, elle remporte quatre titres, sept médailles, un record du monde du 400 mètres. Aux Mondiaux 2007, deux médailles d'or, deux d'argent, une de bronze au relais, un record du monde du 200 mètres.
Aujourd'hui, la France s'interroge L'amour aura-t-il raison de l'attachement de Laure à son pays ?Désormais elle s'entraîne en Italie aux côtés de son amoureux, Luca, un nageur italien qui a conquis son coeur aux Mondiaux 2006 de Budapest. A la fin de chaque course, elle lui envoie un message d'amour au creux de la main. En signe d'attachement, elle porte toujours, sous son bonnet français, le bonnet italien.
La belle n'a pas supporté l'éloignement géographique. On a beau être une championne, on n'en est pas moins femme. Ce qui devait arriver arriva. Laure en a eu assez de vivre son amour par téléphone portable interposé. Elle a donc décidé de rester avec Luca. Certains redoutent que, si elle l'épouse, elle demande la nationalité italienne. Le public français ne veut pas y croire. L'amour peut faire tourner la tête mais pas nous voler une championne ! Cocorico !
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(source : Notre Temps/jeux n° 261 août 2007)
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