Brigitte de Bellefaçon - Chronique d'une Princesse (3)

Publié le par Michel Le Fouineur

Le temps passait tranquillement pour Brigitte et sa petite Cour ! Mais tout peut arriver, n'est-ce pas ! Et ce qui devait arriver arriva. Son compagnon de vie lui ouvrit galamment la porte du logis commun, un beau jour, et la pria d'aller voir ailleurs s'il y était. Sur l'instant, la chose se traduisit par une crise de larmes... vite réprimée ; l'avenir n'était pas si noir que cela dans l'esprit de notre princesse. Elle avait trouvé refuge provisoirement chez une tante du manant expulseur, qui le savait, bien sûr, mais qui approuva la chose, dans sa grande magnanimité, à condition que cela ne s'éternise pas.
La voici donc libre de toute attache sentimentalement. Mais personne ne se fit de souci à ce sujet : elle savait ce qu'elle voulait et elle le ferait. C'est-a-dire se marier officiellement et avoir un nouvel enfant. Ce que le dernier manant ne voulait absolument pas. Restait à élire l'heureux bénéficiaire de cet état de choses.
Cela pris environ six mois. Comme de bien entendu, la vie commune précéda le mariage devant monsieur le maire ! Mais c'est le dernier de ses soucis...
Elle invita à la cérémonie les plus fidèles de ses amis ; Pierre en était.
De fil en aiguille, leur amitié prenait de solides assises, Pierre et Brigitte. Si bien que lorsque le couple changea de quartier lors de leur mariage, Pierre fut quasiment le seul à suivre le mouvement et à pouvoir s'occuper du logis, lors de leurs absences prolongées ; quelle faveur, n'est-ce pas ?
Pierre découvrit que les amis du nouveau mari surnommaient la Princesse : Schtroumfette ; cela se concevait aisément, car elle en a tout à fait la silhouette, et ses longs cheveux blonds suggéraient tout à fait cela. D'autre part, un autre surnom lui vint de leur part : le Sergent. Cela était moins aimable, et d'ailleurs, elle n'appréciait pas vraiment ce surnom ! Mais elle le méritait bien, avouons-le. Elle avait le caractère très volontaire, et rarement elle cédait sur des choses qu'elle décidait !
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(nous verrons la suite prochainement)

Publié dans journal intime

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