Grande-Fosse (Vosges) - Dieu est énergie.
Cas unique dans l'Est de la France, un projet prévois de couvrir l'église de la Grande-Fosse (Vosges) de panneaux solaires photovoltaïques.
L'idée n'est pas tombée du ciel mais est sortie du cerveau de l'abbé François Schneider, le curé de la paroisse. A la Grande-Fosse, petite commune des Vosges (115 habitants) située à proximité de Saint-Dié, la mairie, propriétaire de l'édifice, planche actuellement sur un projet étonnant : la pose de panneaux photovoltaïques solaires sur le toit de l'église.
- Si cela se passe bien, tout devrait être bouclé fin 2008 ou début 2009, prédit Bernard Maetz, le maire. Je connais deux cas similaires en Allemagne, un en Bretagne. Mais, à l'est d'une ligne Lille-Marseille, c'est unique.
L'édifice, qui n'abrite plus que quelques messes par mois et dont la rénovation est en cours, pourrait ainsi retrouver une place centrale au coeur de la commune. Il y a près de 210 m² de toiture à couvrir, soit tout le pan exposé au sud. Une superbe opportunité qu'aucun immeuble ou gros arbre ne viendra gâcher.
- On pourrait atteindre une production annuelle de 20.000 kw/h, souligne l'élu. Rien à voir avec une centrale nucléaire ou un barrage hydraulique. Mais, poursuit-il, l'objectif est de couvrir la consommation des bâtiments communaux, soit 5 à 6000 € par an. Nous devrions générer 10.000 € de recettes. L'électricité produite sera vendue au réseau qui achète à un prix fixé par la loi..."
Et très favorable aux petits producteurs.
Évidemment, la démarche relève autant du symbole que de la démarche économique.
- La durée de vie des panneaux est estimée à trente ans, explique Bernard Maetz. On doit pouvoir amortir en une dizaine d'années. Comme beaucoup de communes, notre principale rentrée d'argent provient des bois. Même si les choses ont beaucoup changé depuis la tempête. Aujourd'hui, nous cherchons à diversifier nos revenus. Nous avons réalisé quatre appartements que nous louons au-dessus de la mairie. Mais, c'est sûr, il s'agira d'un gros investissement. Sans doute le plus important jamais entrepris par la mairie. A vue de nez, cela devrait avoisiner les 250.000€. Notre budget annuel n'est que de 150.000€. Nous tablons sur une part importante de subventions.
Le maire de la commune lorraine la plus au nord du parc naturel régional des Ballons des Vosges ne le cache pas. Président de la CPIE de Lusse (Centre permanent d'initiative pour l'environnement de la moyenne montagne vosgienne), il a la fibre écolo. Bernard Maetz vante la qualité de vie de la Grande-Fosse.
- Il y a 20 ans, on ne comptait plus que 65 habitants. Aujourd'hui, on est à 115 résidants principaux et à plus d'une centaine de résidences secondaires. En plein été, on doit approcher les 200.
La commune (640 hectares, 150 ha de bois communaux et beaucoup de forêts privées) a progressivement rogné la masse des épicéas. Avec cinq autres villages, elle a également pris le vent du projet éolien du plateau de Belfays. Parce que, entre brise et soleil, l'avenir de la ligne bleue des Vosges s'inscrit désormais dans le vert du développement durable. Pas mal pour la maison de l'Eternel.
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Philippe Marcacci ; est magazine du dimanche 19 août 2007.
L'idée n'est pas tombée du ciel mais est sortie du cerveau de l'abbé François Schneider, le curé de la paroisse. A la Grande-Fosse, petite commune des Vosges (115 habitants) située à proximité de Saint-Dié, la mairie, propriétaire de l'édifice, planche actuellement sur un projet étonnant : la pose de panneaux photovoltaïques solaires sur le toit de l'église.
- Si cela se passe bien, tout devrait être bouclé fin 2008 ou début 2009, prédit Bernard Maetz, le maire. Je connais deux cas similaires en Allemagne, un en Bretagne. Mais, à l'est d'une ligne Lille-Marseille, c'est unique.
L'édifice, qui n'abrite plus que quelques messes par mois et dont la rénovation est en cours, pourrait ainsi retrouver une place centrale au coeur de la commune. Il y a près de 210 m² de toiture à couvrir, soit tout le pan exposé au sud. Une superbe opportunité qu'aucun immeuble ou gros arbre ne viendra gâcher.
- On pourrait atteindre une production annuelle de 20.000 kw/h, souligne l'élu. Rien à voir avec une centrale nucléaire ou un barrage hydraulique. Mais, poursuit-il, l'objectif est de couvrir la consommation des bâtiments communaux, soit 5 à 6000 € par an. Nous devrions générer 10.000 € de recettes. L'électricité produite sera vendue au réseau qui achète à un prix fixé par la loi..."
Et très favorable aux petits producteurs.
Évidemment, la démarche relève autant du symbole que de la démarche économique.
- La durée de vie des panneaux est estimée à trente ans, explique Bernard Maetz. On doit pouvoir amortir en une dizaine d'années. Comme beaucoup de communes, notre principale rentrée d'argent provient des bois. Même si les choses ont beaucoup changé depuis la tempête. Aujourd'hui, nous cherchons à diversifier nos revenus. Nous avons réalisé quatre appartements que nous louons au-dessus de la mairie. Mais, c'est sûr, il s'agira d'un gros investissement. Sans doute le plus important jamais entrepris par la mairie. A vue de nez, cela devrait avoisiner les 250.000€. Notre budget annuel n'est que de 150.000€. Nous tablons sur une part importante de subventions.
Le maire de la commune lorraine la plus au nord du parc naturel régional des Ballons des Vosges ne le cache pas. Président de la CPIE de Lusse (Centre permanent d'initiative pour l'environnement de la moyenne montagne vosgienne), il a la fibre écolo. Bernard Maetz vante la qualité de vie de la Grande-Fosse.
- Il y a 20 ans, on ne comptait plus que 65 habitants. Aujourd'hui, on est à 115 résidants principaux et à plus d'une centaine de résidences secondaires. En plein été, on doit approcher les 200.
La commune (640 hectares, 150 ha de bois communaux et beaucoup de forêts privées) a progressivement rogné la masse des épicéas. Avec cinq autres villages, elle a également pris le vent du projet éolien du plateau de Belfays. Parce que, entre brise et soleil, l'avenir de la ligne bleue des Vosges s'inscrit désormais dans le vert du développement durable. Pas mal pour la maison de l'Eternel.
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Philippe Marcacci ; est magazine du dimanche 19 août 2007.