Maréchal Oudinit - Une veine insolente.
Oudinot se bat toujours sabre au clair. Son uniforme flamboyant, ses gants blancs, son bicorne empanaché en font une cible privilégiée. L'ennemi sait que s'il l'atteint, il provoquera la débandade de ses troupes. Alors, Oudinot accumule les blessures : dès septembre 1793, il reçoit un coup de sabre au visage, puis à Haguenau il est atteint par une balle à la tête tirée par un Austro-Prussien, blessure qui lui laissera des séquelles : vomissements et éblouissements. En 1795, attaqué de nuit à Neckerau près de Mannheim, il est haché de coups de sabre, reçoit une balle, est laissé pour mort par ses soldats qui s'enfuient. Ramassé au matin par les Autrichiens, il est pansé, interné à Ulm, gardé prisonnier sur parole, échangé contre un général autrichien et laissé libre de regagner Bar-le-Duc après avoir donné sa parole de ne pas rejoindre son régiment. Lui aussi soignera ses ennemis blessés et les dotera souvent d'une bourse pour qu'ils regagnent leurs pénates. En 1796, lors d'une bataille au bord du Danube, il est atteint d'une balle dans la cuisse, de trois coups de sabre au même endroit et d'un au cou. Plus tard, Masséna lui dira : "Tu attire les balles comme un aimant", et Napoléon le voyant distribuer son argent à ses grenadiers : "Tu donnes l'or et tu gardes le plomb". Oudinot survivra encore au typhus contracté en 1813 lors de la campagne de Sarre, verra un boulet lui passer entre les jambes l'année suivante pendant la campagne de France, recevra une balle dans la poitrine amortie par une décoration. Enfin, une balle russe lui traverse le chapeau le 27 mars 1814, alors qu'il combat dans sa bonne ville de Bar. Vous avez dit baraka ?