Tendon (Vosges) - Des cascades de poésie.

Publié le par Michel Le Fouineur

Rêvasser en se laissant bercer par le bruissement de l'eau qui dévale les rochers des cascades de Tendon (Vosges), c'est un plaisir simple et gratuit.
Au mot près, cela pourrait commencer comme "Le Dormeur du Val" d'Arthur Rimbaud : c'est un trou de verdure où chante une cascade. L'endroit est délicieux, poétique, comme dessiné à la main par un artiste inspiré. Les deux cascades de Tendon ont chacune leur personnalité : la grande est impressionnante, puissante, sonore. Le regard l'embrasse de bas en haut, avant de se perdre dans les ramures sombres qui cisaillent le ciel. La petite, qu'on atteint facilement à pied (1.5 km) depuis la précédente, ou en voiture si l'on n'aime pas la marche, est plus douce et romantique. Elle se découvre de haut en bas, par un surplomb où stationnent les voitures, et se lit d'abord de gauche à droite : les arbres, les deux petites chutes qui se succèdent, les rochers, le ponton en bois... Pour l'apprécier à niveau, on dévale la courte pente caillouteuse et, à condition d'avoir le temps, on peut même s'attabler et pique-niquer sur un demi-rondin, à un jet de gravier de l'eau bouillonnante.
Si Tendon est un village serein mais banal, à part la fête du pain aux fruits et de l'artisanat le 21 juillet, les curiosités ne manquent pas aux environs : les potiers Gascoin à l'enseigne "Le merle du caillou" à Bonnefontaine, la ferme équestre de Noirupt entre Tendon et Le Tholy, qui propose toutes sortes de promenades à cheval mais aussi la belle sellerie et maroquinerie d'art griffée "Equi'Val", un peu plus loin le parc miniature à Saint-Amé, entre Gérardmer et Remiremont, qui présente des bâtiments d'Alsace-Lorraine en modèle réduit, et le centre de géologie "Terrae Genesis" au Syndicat/Saint-Amé, avec ses collections de minéralogie, de pétrologie et ses minéraux fluorescents. Entre ledit Syndicat et Le Tholy, il est judicieux de faire étape aussi à la taillerie de la vallée de Cleurie à La Forge (bijoux en argent massif et pierres fines), village desservi par le CD 417 où il faut découvrir enfin les remarquables vitraux de Philippe Tisserand.
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Gérard Charut ; est magazine du dimanche 12 août 2007

Publié dans Lorraine

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