Le château d'Amélie.

Publié le par Michel Le Fouineur

Elle est née à Kobé au Japon, ce qu'aucun de ses lecteurs (trices) n'ignore plus. Elle a vécu son enfance et son adolescence au grè des affectations de son père ambassadeur, de la Chine à New York, de la Birmanie au Bangladesh, mais c'est en Belgique où elle n'est arrivée qu'à 17 ans, et particulièrement dans la Gaume, "la Lorraine belge", que sont les racines d'Amélie Nothomb. Elle l'avoue volontiers. Sur ce terroir-là, l'expatriée se sent chez elle. Et même si le château du Pond d'Oye, toujours propriété de la famille, a été transformé en hôtel-restaurant trois étoiles, elle s'y rend régulièrement. "J'aime cette région très peuplée", confie la romancière, ''j'y apprécie la solitude et les merveilleuses forêts". C'est en 1932 que l'arrière-grand-père d'Amélie, le poète Pierre Nothomb, a fait l'acquisition de ce domaine sis à Habay-la-Neuve. Jusqu'à sa mort en 1966, il y a fait venir des écrivains et des artistes. Il a obtenu aussi d'y être enterré. Mais avant que le lieu n'entredans le patrimoine des Nothomb, il a connu une longue histoire liée aux forges qui dès le XVe siècle ont fait la réputation et la prospérité de cette partie du sud de la province belge de Luxemblourg. Pour l'anecdote, la dernière marquise du Pont d'Oye a été Louise de Lambertie, la fille du général de Stanislas, roi de Pologne. Mariée en 1742 à Lunéville à l'héritière des usines métallurgiques, Charles-Christophe du Bost-Moulin, elle l'a entraîné, par son train de vie fastueux, à la ruine. Elle est morte dans le dénuement sur la paille de ses écuries.
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Michel Vagner ; est magazine du dimanche 10 juin 2007

Publié dans personnage

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